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17 juillet 2014 4 17 /07 /juillet /2014 08:01
La Dépêche de kabylie     Jeudi 17 / 07 / 2014   
 
 
 
Bounzou Mohand, entraîneur au sein de l’école du RC Seddouk
 
 
«Le club n’est pas à sa véritable place»
 

 

Bounzou Mohand fait partie de la famille du RC Seddouk qu’il a intégrée depuis

son plus jeune âge.

Un club qu’il n’a jamais quitté et avec lequel il a connu de beaux jours en tant que joueur, traversant toutes les catégories, avant de devenir entraîneur. Il s’occupe de la formation des  jeunes de l’école du RCS et il est aussi enseignant. Il participe à tous les tournois inter-quartiers ou inter-villages et il ne lésine jamais sur les conseils à prodiguer aux jeunes footballeurs, les poussant à aller de l’avant. Nous l’avons accosté à la terrasse d’un café et il a bien voulu se livrer à nos lecteurs.



La Dépêche de Kabylie : Parlez nous un peu de vous et de votre carrière de footballeur…

 

Bounzou Mohand : Je suis né le 07/08/1961 à Seddouk. J’ai entamé ma carrière de footballeur en 1976, à l’âge de 15 ans. Je me souviens comme si cela datait d’hier. Benslimane Khoudir, le président du RCS de l’époque, était venu au collège de Seddouk où j’étais scolarisé, pour nous proposer de jouer au RCS. Nous étions une dizaine d’éléments faisant partie de l’équipe du collège qui jouait le championnat scolaire et qu’entrainait Chemali. Il nous a intégrés dans l’équipe junior.
 
Comment s’est fait votre passage à l’équipe senior ?


Suite à l’arrêt de la compétition officielle du RCS, en 1979, j’ai été sollicité par l’équipe d’Ouzellaguène où j’ai évolué en junior durant une année (1980/81). Ensuite, j’ai repris au RCS comme senior et j’y suis resté jusqu’en 1992 pour mettre fin à ma carrière de joueur pour enchaîner avec celle d’entraîneur en petites catégories.

Quand exactement avez-vous entamé votre carrière d’entraîneur ?


C’était en 1993, en réponse à une proposition des dirigeants de l’O M’cisna. Je suis resté deux ans avec cette équipe où j’ai posé les premiers jalons d’une carrière de coach. J’ai aussi répondu aux sollicitations des dirigeants de l’équipe de Beni Ouartilane en acceptant la barre technique. J’ai vadrouillé un peu partout pendant de longues années. Je ne suis rentré au bercail qu’en 2009 pour driver le RC Seddouk. Au RCS, je suis resté deux ans, j’ai arrêté en 2010.

Si un club vous sollicitait comme entraîneur, reprendriez-vous du service ?


Je ne sais quoi vous répondre là-dessus. Il est en effet difficile de dire : fontaine, je ne boirai plus de ton eau. En ce moment je n’ai aucune intention de reprendre du service. Mais, je ne sais pas ce que me réserve l’avenir. Et rien ne dit que si je tombais sur une équipe sympathique avec des dirigeants sympathiques, je ne serais pas tenté. J’ai oublié de vous dire une chose. Je n’ai pas encore mis fin à ma carrière d’entraîneur puisque je suis toujours coach à l’école de football du RCS. J’ai pris en main les poussins de l’école en 2001

Qu’est-ce que cette école a apporté comme satisfaction au RCS ?


Je peux avancer sans risque de me tromper que 60% de l’effectif de l’équipe senior actuelle du RCS sont issus de l’école. Pour les petites catégories, leurs effectifs sont composés en totalité des bambins de l’école. L’école forme les athlètes de demain, mais pas uniquement pour le RCS. D’autres clubs de la vallée bénéficient de notre pépinière et même les deux illustres clubs de la ville de Béjaïa, la JSMB et le MOB.

A combien s’élève l’effectif des apprenants de l’école ?


L’effectif de la saison 2013/2014 est passé à 120 élèves dont l’âge varie entre 9 et 13 ans. Durant cette saison, nous avons créé l’équipe Benjamine qui a participé au championnat de wilaya. Le sérieux qui prévalait à l’école a apporté ses fruits puisque cette équipe a arraché, haut la main, le titre de champion, en gagnant de surcroit tous ses matchs. Nous sommes trois entraîneurs à encadrer les petits. J’ai avec moi Benslimane et Sayad. Le travail de longue haleine que nous avons entamé il y a plus de 10 ans est jalonné de succès.

L’école dispose-t-elle d’assez de moyens pour mener à bien sa mission ?


L’école manque de beaucoup de moyens matériels et infrastructurels. Nous ne fonctionnons que grâce aux aides que nous accorde la DJS. L’école renferme en son sein des graines de stars. Elle mérite toute l’attention, car rien ne dit que certains de ces apprenants ne deviendront pas de grandes stars de football national.

Le mot de la fin ?


Une école de football est indispensable dans un club pour détecter de jeunes talents. Le RCS est un grand club qui manque cruellement de moyens. Autrement, sa place n’est pas dans le championnat de wilaya. Il mérite bien une ascension qui ne peut se faire que si tous ceux qui peuvent aider le club se mobilisent et apportent leur contribution. Il ne peut appartenir à un homme ou un groupe d’hommes. Il restera un club communal où se retrouvent tous les Seddoukois. Il suffit de voir combien le stade se remplit quand l’équipe joue à domicile.

 

Entretien réalisé par L.Beddar


 
Bounzou Mohand ; interview
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